L’ostéopathie pour qui ?
L’ostéopathe intervient à tous les âges de la vie, pour encourager les forces de vie et l’élan créateur que chacun possède en lui.
1. Adultes, séniors
Complémentaire de la médecine allopathique, l’ostéopathie englobe un vaste champ d’application. Néanmoins, il est important de vérifier si le motif de consultation est justifié. En effet, l’ostéopathie a ses limites : elle ne soigne pas les maladies génétiques, infectieuses et/ou inflammatoires, dégénératives (cancers, sclérose en plaque, Parkinson), mentales, les fractures, les luxations. Cependant, celle-ci peut avoir une action sur les conséquences de ces maladies, en particulier la douleur (douleur chronique) par la libération des structures environnantes.
Je ne permettrai de réorienter une personne pour laquelle je juge que l’ostéopathie n’est pas la bonne ou la meilleure solution (fractures, maladies inflammatoires en phase aiguë...)
Etat général
En prévention pour entretenir « la bonne santé »
Pendant les périodes de stress, de fatigue
Avant et après une intervention chirurgicale
Après un choc, un accident, une chute, une période difficile qui demande une adaptation importante
Si vous souffrez d’une pathologie plus grave qui ne relève pas de l’ostéopathie, des séances pourront compléter votre traitement
Le système musculo-squelettique
Entorses
Tendinites, tennis elbow
Douleurs articulaires
Cervicalgies, dorsalgies, lombalgies, pubalgies
Lumbago
Costalgies
Douleurs coccygiennes et toutes les douleurs à la suite d’un traumatisme important (accident de voiture, sportif)
Fractures (une fois la fracture consolidée)
Le système neurologique
Sciatiques, cruralgies
Névralgies cervico-brachiales
Névralgies faciales
Migraines diverses
Le système circulatoire
Troubles circulatoires des membres inférieurs et supérieurs
Congestions veineuses
Hémorroïdes
Œdèmes
Palpitations
Suivi après chirurgie cardio-vasculaire
Le système digestif
Constipations, diarrhées
Ballonnements, douleurs chroniques, colon irritable
Acidité gastrique, reflux, candidoses
Aérophagie, météorisme
Troubles fonctionnels hépatiques et vésiculaires
Hernie hiatale
Le système gynécologique et urologique
Trouble du cycle
Syndrome prémenstruel
Suivi de grossesse
Douleurs fonctionnelles du petit bassin
Syndrome post-partum
Cystites (selon les cas)
Douleurs pendant les rapports
Troubles de la ménopause
Le système neurovégétatif
Stress
Anxiété
Angoisse
Troubles du sommeil
Etats dépressifs, spasmophilie
Le système ORL et pulmonaires
Rhinites
Sinusites chroniques
Déséquilibres, vertiges
Acouphènes (résultats variables)
Asthme, allergies
Céphalées, migraines
Troubles de la déglutition
2. Enfants
L’ostéopathie est efficiente lors de traitements curatifs, mais celle-ci s’inscrit aussi dans une démarche préventive.
Un suivi ostéopathique est utile pour les enfants et les adolescents à des périodes clés de leur croissance afin de détecter et corriger certains déséquilibres.
Entre 0 et 2 ans, l’enfant peut être suivi après sa naissance pour vérifier si l’accouchement n’a pas engendré de tensions ou dysfonctions par exemple au niveau cervical ou crânien
Au moment de la pré-marche, l’ostéopathie peut contrôler le développement psychomoteur de l’enfant, éventuellement rétablir l’équilibre du corps pour encourager l’enfant à adopter une bonne posture debout et marcher plus aisément.
L’ostéopathie montre un intérêt particulier chez des enfants présentant des infections ORL à répétitions ou des infections pulmonaires. Elle va chercher une ou des restrictions de mobilité (exemple au niveau du crane, de la colonne vertébrale, le diaphragme) et va redonner de la mobilité au corps afin que celui-ci retrouve son équilibre.
En cas de difficulté scolaire ou d’apprentissage (enfant « ne tenant pas en place », dyslexique, ayant du mal à se concentrer…) un suivi ostéopathique permettra à l’enfant de se détendre et d’être plus attentif.
En cas de trouble de la statique chez l’enfant ou l’adolescent pendant la croissance afin de rétablir l’équilibre du corps et libérer les éventuelles pertes de mobilité.
En cas de traitement d’orthodontie, cela permet une meilleure réussite du traitement et apport un confort ; en effet, les contraintes apporter par l’appareil dentaire peuvent provoquer des maux de dos, de la tête… un suivi ostéopathique peut alors s’avérer nécessaire au cours des soins dentaires pour pallier ces douleurs et permettre l’adaptabilité du corps.
En aucun cas l’ostéopathe ne remplace la prise en charge par le pédiatre ou un spécialiste dont l’enfant aurait besoin.
Quand consulter ?
A titre préventif : bilan annuel, démarrage d’une nouvelle activité sportive
Séquelles de fractures, suites d’entorses
Troubles du développement psychomoteur
Scoliose, enfant qui ne se tient pas droit
A la suite d’une chute
Difficulté de concentration, trouble du sommeil, hyperactivité
Port d’un appareil dentaire, de semelles orthopédiques
Maux de tête, de dos
Douleurs abdominales, diarrhées, constipation
Strabisme
Troubles orl : otites, sinusites chroniques
Asthme
Enurésie ou pipi au lit
Pratique intensive du sport
Accompagnement des traitements en orthodontie
Notes : aide aux acquisitions motrices la première année
Retournement ventre-dos (vers 3 mois)
Station assise en trépied (vers 6 mois)
Ramper avec les bras (vers 8 mois)
Retournement dos-ventre (vers 9 mois)
Quatre pattes (vers 9-10 mois)
Station debout (vers 9-10 mois)
Se relève en s’accrochant ( 10-12 mois)
Translate debout d’un pied sur l’autre (10-12 mois)
Marche libre (13-18 mois)
3. Le nourrisson
En aucun cas l’ostéopathe ne remplace la prise en charge par le pédiatre ou un autre spécialiste dont le bébé aurait besoin.
Prévenez le nourrisson de la consultation ostéopathique avant son premier rendez-vous.
Pourquoi consulter ?
Le nourrisson a déjà été exposé à des contraintes. En effet, la fin de la grossesse et l’accouchement peuvent façonner le bébé.
Ces contraintes peuvent parfois marquer les tissus et générer un inconfort que le bébé manifestera de diverses façons.
Au fil des mois, le fœtus grandit de façon exponentielle. L’utérus qui le contient grossit et grandit également, mais par forcément aussi vite. Partant d’un bourgeon central, le fœtus se déploie autour d’un centre en restant très enroulé, très fléchi. Son corps est bien contenu.
A la fin de la grossesse, le bébé est de plus en plus à l’étroit dans la cavité utérine. Le fœtus manque de place. Néanmoins, il possède une capacité à se déformer de manière parfois impressionnante si besoin est. Cependant lorsque le bébé est contraint à cette adaptation pendant une longue durée, il peut avoir du mal, après la naissance, à se déplier spontanément.
La fin de la grossesse est donc une période ou peuvent par exemple se constituer des torticolis , mêmes minimes mais qui peuvent entrainer un positionnement spontané asymétrique après la naissance.
Au moment de l’accouchement, le corps du fœtus est conduit par les contractions utérines, il s’engage dans un conduit osseux (le bassin) puis membraneux (le périnée) qui le comprime , le modèle , le « façonne » mécaniquement. Les contraintes auxquelles est exposé le bébé durant ce passage sont brèves mais potentiellement brutales. La jonction entre le crâne et les vertèbres cervicales du nourrisson, notamment, fait partie des zones les plus exposées, car les plus délicates.
L’ostéopathe porte donc sur le nourrisson un regard différent et complémentaire des autres professions de santé.
La palpation fine, l’écoute des tissus et l’observation attentive des postures du bébé renseigne sur ce qui se passe au sein de ses structures. De plus, le bébé est une personne même in-utéro , il arrive avec son vécu , son histoire que je prend en compte.
A titre préventif, même si tout s’est bien passé pendant la grossesse et la naissance, l’ostéopathe permettra de détecter et de traiter les zones en restrictions de mobilité indécelables sans cette écoute fine du corps.
Quels signes amènent à consulter ?
Votre bébé tourne -s’installe dans une position asymétrique : il tourne la tête toujours du même cote ou il use ses cheveux de façon unilatérale
Il dort toujours du même coté
Vous avez l’impression que son visage est asymétrique : un œil semble plus petit que l’autre ..
Il vous semble que son crane n’est pas rond : son crane semble plus aplati à l’arrière, une oreille peut être plus avant que l’autre
Votre bébé est crispé, il sursaute au moindre bruit ; il se cambre facilement en arrière lorsqu’on le prend dans les bras ou pendant la tétée.
Il a des difficultés à téter, des coliques ou régurgitations
Il pleure tout le temps
Il dort très peu
Il a une mauvaise position et ou asymétrie des hanches, des membres inférieurs ou des pieds
Il est hypotonique et a du mal à se tenir la tête
Le cordon ombilical s’est enroulé autour de son cou
Il est né par césarienne, forceps ou ventouses, en siège, par la face
Quand le travail a été trop long ou trop court
Après une forte traction sur la tête
Dans le cas d’un accouchement déclenché
Dans le cas de prématurité (le crane est plus fragile)
Si l’expulsion a nécessité une forte pression sur l’abdomen maternel
Naissance gémellaire
En cas de souffrance fœtale, de réanimation même légère du bébé
Troubles digestifs (constipation, diarrhée, reflux, coliques)
Troubles de la succion (allaitement compliqué, la prise du biberon peut être aussi difficile)
Troubles oculaires (strabisme…)
Troubles ORL à répétitions (otites, bronchites)
Quand ?
Afin que la consultation se déroule le mieux possible, sans pleurs, éviter de consulter au moment du biberon ou au moment des siestes. En effet, le bébé doit idéalement être en éveil calme. Les bébés sont plus disponibles le matin que l’après-midi. Il doit avoir mangé et être reposé dans la mesure du possible. Prévoir son carnet de santé, sa tétine, son doudou, quelques jouets, du change et un biberon au cas ou le bébé n’a pas mangé suffisamment.
Il n’y a pas d’âge minimum pour emmener son bébé chez l’ostéopathe.
Si l’accouchement a été difficile (fortes contractions, accouchement déclenché, ventouses…) Il est conseillé de consulter rapidement (1 ou 2 semaines). Si l’accouchement s’est bien passé, vous pouvez consulter un ostéopathe 3 à 4 semaines après.
Combien de séances ?
Le nombre de séances utiles en ostéopathie n’est pas prédéterminé. C’est le bilan fait au début de chaque consultation et les progrès de l’enfant qui en décident. Une à trois séances peuvent suffire la plupart du temps. Néanmoins, en cas de symptômes spécifiques (plagiocéphalie, torticolis, otite…) votre bébé aura peut-être besoin d’un suivi régulier en partenariat avec d’autres professionnels de santé.
La femme enceinte
1. Avant la grossesse
L’ostéopathie peut préparer le corps de la future maman à l’arrivée du fœtus, afin que l’organisme puisse s’adapter au mieux aux changements auxquels il va être contraint.
Si des douleurs sont déjà présentes, il est important de se faire traiter afin d’éviter que ces douleurs augmentent pendant la grossesse.
En cas de difficulté de conception due à une infertilité fonctionnelle, l’ostéopathie peut être une solution à envisager. Une bonne mobilité du bassin et des structures environnantes est indispensable pour une bonne fonction viscérale (utérus, ovaires, trompes) et pour favoriser une bonne conception.
2. Pendant la grossesse
Le bien être psychocorporel de la mère influence le développement de l’enfant et le déroulement de l’accouchement.
La grossesse implique un bouleversement corporel important. La femme enceinte subit des modifications physiologiques (hormonales) et mécaniques auxquels l’organisme doit s’adapter.
Ces transformations peuvent entrainer des troubles fonctionnels (douleurs) ou accentuer ceux déjà présents avant la grossesse.
Ces troubles fonctionnels résident dans les modifications du corps de la femme pour accueillir le fœtus. L’expansion de l’utérus refoule les viscères de l’abdomen, limitant ainsi les mouvements du diaphragme. Cette augmentation de volume de l’utérus peut par exemple entrainer des troubles vasculaires et digestifs. De plus, au niveau vertébral, le volume de l’utérus augmentant, la lordose s’accentue ce qui modifie d’une part le centre de gravité du corps (l’équilibre postural change) et ce qui crée d’autre part une pression sur les disques intervertébraux pouvant se traduire par l’apparition d’une lombalgie.
L’ostéopathie agit sur ces troubles et aide à éviter une prise en charge chimique trop lourde d’autant que certains médicaments allopathiques sont contre-indiqués comme par exemple les anti-inflammatoires.
Par ailleurs, les séances peuvent ainsi permettre au corps de la maman de faire de la place pour son bébé.
De plus il est important de préparer le bassin maternel à l’accouchement afin de permettre un meilleur relâchement des structures maternelles et d’assurer un bon équilibre du bassin.
L’ostéopathie aide et accompagne la future maman à établir un climat de détente et de confiance.
Des conseils de posture et des petits exercices compléteront la séance d’ostéopathie.
Motifs de consultations les plus fréquents :
Accompagnement de la grossesse et préparation à l’accouchement
'Troubles mécaniques : douleurs lombaires, sciatalgies et sciatiques, douleur du sacrum et du coccyx, cruralgies, douleurs à l’aine ou la symphyse pubienne
Troubles digestifs : nausées, remontées acides, ballonnements, digestion difficile, constipation
Etat nerveux : fatigue, anxiété, stress
Troubles du sommeil
Troubles circulatoires
Difficulté à respirer, point de côté, essoufflement
3. Après l’accouchement et avant la rééducation périnéale
L’ostéopathie :
Va faciliter le retour à la physiologie de la maman
Va rééquilibrer le bassin après l’accouchement car lors de la naissance, celui-ci est rarement sollicité de façon symétrique.
La rééducation du périnée doit se pratiquer sur un bassin le plus équilibré possible pour avoir une efficacité maximum.
La symphyse pubienne, le coccyx, et le sacrum seront également vérifiés.
En post-partum, par la suite l’ostéopathie peut être envisagée ( en partenariat avec d’autres professionnels de santé ):
Si l’accouchement a été long et difficile
S’il y a eu une césarienne
En cas de douleurs coccygiennes, lombalgies, pubalgies, sciatalgies
S’il y a des douleurs lors des rapports sexuels
S’il y a des fuites urinaires
En cas de baby-blues , de dépression du post-partum